Combien gagne un conducteur de métro ?

Le métier de conducteur de métro est assez méconnu du grand public. Les usagers ont peu l’occasion de discuter avec eux et pourtant, ils sont nombreux et bien présents. Combien gagnent alors ces professionnels du transport de personnes, non assimilés à la fonction publique ?

Petit tour d’horizon du métro français

En France, pour la toute première fois, un conducteur de métro dirigeait une rame de métro, le 10 juillet 1900. Il s’agissait de ligne de métro n° 1, reliant la Porte de Vincennes et la Porte Maillot. On ne connaît pourtant ni son identité, ni son salaire à l’époque.

Un siècle plus tard, le réseau de métro français a bien grandi ! Il est aussi parvenu à conquérir les grandes villes de Lyon, Marseille, Lille, Toulouse et Rennes. Chaque métropole emploie alors plusieurs centaines de conducteurs, et même plusieurs milliers pour la capitale. En effet, il est impératif que le métro circule jour et nuit, sans interruption ou presque.

Conducteur de métro, un métier atypique

Le métier de conducteur de métro est considéré par les Français comme une profession particulière. Elle est assez méconnue et surtout perçue comme stable et bien rémunérée. Les chauffeurs de métro font partie du réseau de transports publics, avec des conditions de formation liées au transport sur rails.

Quel salaire pour un conducteur de métro

Le salaire d’un conducteur de métro n’est actuellement pas le même dans toutes les villes de France. Les exploitants de ces différents métros -RATP, RTM, Keolis…- sont des Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC). Même s’il s’agit d'établissements publics, ils ne proposent pas tous les mêmes grilles de salaires.

Métro : le salaire de base

Le salaire minimum d'un conducteur de métro qui commence varie donc en fonction l’exploitant qui l’emploie. En moyenne, en début de carrière, il peut espérer un salaire mensuel brut oscillant entre 1 800 € et 2 200 € pour un temps-plein. C’est une rémunération convenable, avec une formation assez courte, mais des horaires ou des emplois du temps variables. Ce salaire de base évolue évidemment avec l'expérience et l'ancienneté.

Des conditions et horaires à accepter

Conduire un métro, avec donc possiblement une large amplitude horaire, n’est pas toujours simple. Les offres d’emploi précisent ainsi : « Début de service au plus tôt à 4 h du matin et fin de service au plus tard 2 h 30 ». Ces horaires sont plus restreints dans des compagnies de bus ou de tramway par exemple.

Aussi, les périodes de plus forte demande sont les périodes de vacances scolaires. On peut ainsi lire dans les fiches de postes publiées sur le net : « conduite en juillet et août, de préférence pendant les 2 mois » et « Travail en roulement à savoir week-end, jour férié et sur des plages horaires variables ». L’adaptabilité est alors une condition sine qua non pour devenir conducteur de métro.

Primes et évolution salariale quand on conduit un métro ?

Avec l'expérience et les années de service, le salaire brut d'un conducteur de métro peut augmenter de manière significative. En effet, après une dizaine d’années, un conducteur senior peut gagner entre 2 500 € et 3 000 euros brut par mois. Les grilles salariales des exploitants de transport tels que la RATP ou la RTM, prévoient des augmentations régulières, basées sur des grilles salariales fixes.

Les primes et indemnités à considérer

Vous souhaitez devenir conducteur ou conductrice de métro ? Sachez que vous allez travailler pendant des plages horaires de 7 h 30, de jour ou de nuit. Vous allez donc probablement percevoir des primes supplémentaires pour toutes les heures travaillées entre 21 h et 6 h. Depuis 2021, des accords passés avec plusieurs syndicats ont aussi permis d’ajouter à ces primes de nuit un système de “points nuits” comptant pour la retraite.

Travailler les dimanches et les jours fériés entraîne également des primes supplémentaires. En fonction des exploitants, vous pourrez aussi compter sur une “prime de sécurité”, qui récompense le respect des normes de sécurité et l’absence d’accidents au cours d’une carrière. 

Enfin, les conducteurs de métro peuvent prétendre à d’autres primes spécifiques pour compenser leurs conditions spécifiques de travail :  indemnités de repas, primes pour les horaires décalés ou encore prime de précarité de fin de mission lors de contrats en intérim.

La formation des professionnels du métro

Un conducteur de métro doit être titulaire du permis B et âgé de 21 ans avant d’entamer sa reconversion ou sa formation. Il doit alors suivre une formation initiale d’environ 1 mois, pour maîtriser les spécificités d’un métro et apprendre les règles de sécurité spécifique à ce type de mode de transport. La formation est différente de celle d’un chauffeur de bus, d’un conducteur de car ou d’un chauffeur routier.

Enfin, le conducteur de métro est apte à diriger sa propre rame et bénéficie d’une offre de formation continue, supervisée par son employeur. Il peut ainsi miser sur son développement professionnel et sur l'amélioration de ses compétences.
En complément, on peut ajouter que les salaires des conducteurs de métro restent sensiblement plus hauts que les salaires des conducteurs de bus ou de car.

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